Pairing Lebanese Wine and Lebanese Food

Il y a les repas du dimanche. Des grandes tablées, pas mal de bruit au restaurant ou à la maison, des enfants, des vieux, des jeunes et des adultes, toutes les générations réunies. Il y a peut-être même des amis de la famille, des cousins qui sont venus de l’étranger, c’est souvent le cas au Liban.

On va manger. Des mezzés froids et chauds, des grillades, beaucoup de crudités, du citron, de l’ail, de l’oignon, de la coriandre, des épices douces, des abats, des viandes blanches et rouges, crues et cuites, du poisson, des farcis, des frites, des laitages, et j’en oublie sûrement… Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, ils se mangent, et c’est là toute la diversité de la cuisine libanaise.

Et le vin dans tout ça ? Qu’est ce qu’on boit ?

D’aucun vous diront de la bière, de l’arak ou du whisky, par habitude, ou parce que finalement le repas traditionnel libanais ressemble surtout à un apéritif géant.

D’autres, et c’est la tendance, opteront pour le vin libanais, parce que c’est plus raffiné, parce qu’il y a un véritable engouement des producteurs et des consommateurs pour nos vins de montagne, pour leur fraîcheur caractéristique, leur fruité tellement gourmand, leurs épices et leur finale d’encens. Parce que c’est de chez nous, et surtout parce que c’est Bon !

Comment résister à la vivacité de nos rosés, avec leur belle acidité sur les tabboulés, les fattouches, les salades d’aubergine, l’huile d’olive relevée par l’ail et le citron. Quel meilleur accord pourrait-on donner à ces mezzés agrémentés de mélasse de grenadine, de coriandre, de crème de sésame, qu’un blanc libanais, ample, gras et complexe comme le sont nos chardonnays et nos sauvignons. Enfin comment mieux sublimer nos grillades et nos ragoûts de viandes qu’avec ces rouges levantins puissants, chargés d’épices orientales et qui ont cette pointe de minéralité en fin de bouche qui les rend tellement fins et élégants.

209 Lebanese Wine vous donne l’opportunité de redécouvrir la gastronomie libanaise à travers tous ses vins, de comprendre la diversité du Liban par son terroir, de vous lancer dans des accords que vous n’auriez pas osés. Essayez d’accorder de la Boutargue sur un Obeideh et vous verrez comment la puissance des œufs de poissons est arrondie par la vivacité de ce cépage d’exception. Proposez à vos hôtes un rosé de Cinsault sur des feuilles de vignes à l’huile, ou une belle syrah bien violette sur des côtelettes d’agneau grillées. Vous pourrez même pousser le vice à glacer un vin doux de grenache bien rouge de nos monastères sur des biscuits aux loukoums… Divin !

Allez, que la Fête commence !

 

Salim Heleiwa est né en 1973 à Beyrouth et a passé la plupart de sa jeunesse entre la France et le Liban. Après des études commerciales à Nice, il se dédie aux métiers de bouche, dans l’hôtellerie et la restauration. Il sera successivement acheteur de vins fins et spiritueux, sommelier, commercial, restaurateur, glacier artisanal. Il vit aujourd’hui au Liban avec sa famille et s’occupe à temps plein de The Malt Gallery, une boutique à Achrafieh de plus de 2000 références de vins fins.

November 07, 2016